Loïk Dury a signé les bandes originales de nombre de films du réalisateur français Cédric Klapisch, dont le tout dernier : “Ce qui nous lie”. L'histoire d'une sœur et deux frères qui se retrouvent, à la veille des vendanges, à la tête d'un vignoble. Décryptage d'une mise en musique atypique.

Quel a été votre fil conducteur créatif pour ce film?

La force de la terre. C'est notre premier film horizontal, avec de grands paysages, car jusque-là nous étions dans la verticalité, en ville (le “nous” englobe l'associé de Loïk, Christophe "Disco" Minck, ndlr). Cette puissance tellurique nous a donné envie de produire des sons organiques à la fois forts et réconfortants.

Le thème du vin vous a-t-il inspiré d'une façon particulière?

Non, car nous partons du principe que la musique que nous créons ne doit pas dire ce que les images expriment déjà, mais venir leur apporter autre chose. Comme le thème central du film est le vin, nous avons choisi de le magnifier en l'insérant dans une dimension plus large, la terre, qui est son berceau.

Comment avez-vous travaillé l’ambiance musicale du film ?

Nous avons utilisé un instrument acoustique, le Cristal Baschet, et un delay à bandes qui produit des sons harmoniques ponctués de souffle. Le souffle, c'est la vie, et nous avons voulu que cette bande originale soit de l'ordre de la sensation, tout en suggestion et en délicatesse. 

Découvrez l’univers musical de Loïk Dury dans “Ce qui nous lie”, de Cédric Klapisch, le 14 juin au cinéma.